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L’état civil et les registres paroissiaux français

Mickaël Mange

L’état civil et les registres paroissiaux français

Pour réaliser un arbre généalogique, l’une des principales étapes sera d’y inscrire des noms, des lieux et des dates. Si les registres d’état civil, ou plus anciennement les registres paroissiaux, figurent parmi les premières sources à consulter en généalogie, ce n’est pas un hasard. En effet, ces registres contiennent des actes de naissance, mariage ou décès pour l’état civil, et des actes de baptême, mariage ou sépulture pour les registres paroissiaux. Et ce sont ces actes qui vous permettront de placer des noms, des dates et de retrouver les filiations entre les individus figurant sur votre arbre généalogique. 

 

L’état civil

L’état civil français a été instauré lors de la période révolutionnaire, par décret de l’Assemblée législative du 20 septembre 1792. Si l’état civil est de nos jours informatisé, les premiers registres étaient manuscrits. C’est au cours du XIXe siècle que des registres pré imprimés se sont progressivement imposés. Les principaux documents sont les actes de naissance, mariage et décès. Il n’est pas forcément nécessaire de retrouver ces trois actes afin de « remonter » le fil des générations, mais chacun de ces documents pourra vous livrer différents types de renseignements.

Voici un tableau résumant les informations contenues dans les trois principaux documents de l’état civil. Un rappel pour ce qui est des actes de naissance et de décès : veillez à ne pas confondre la date de rédaction d’un acte et la date de l’événement qu’il concerne. Car c’est bien la date de l’événement qu’il faudra inscrire sur votre arbre généalogique.

Les tables décennales facilitent l’accès aux actes de l’état civil puisqu’elles résument le contenu des registres. Ces tables sont établies tous les dix ans et reprennent l’ordre des naissances, mariages et décès, qui sont généralement classés par ordre alphabétique ou encore chronologique. 

Les registres paroissiaux

Lorsque vos recherches vous porteront jusqu’à la Révolution française, puisque l’état civil n’est pas antérieur à 1792, vous devrez changer de documents et opter pour la recherche des actes de baptême, mariage et sépulture de vos ancêtres. 

Très tôt les autorités religieuses voulurent enregistrer les individus recevant un sacrement dans des registres. C’est l’ordonnance de Villers-Cotterêts (1539), signée par François Ier, qui imposa aux curés des paroisses la tenue de registres de baptêmes en langue française. L’ordonnance de Blois (1579) ajouta l’enregistrement des mariages et sépultures. Ces archives sont plus ou moins lacunaires, mais à partir du milieu du XVIIe siècle il est généralement possible de retrouver des séries continues. En effet, l’ordonnance de Saint-Germain-en-Laye (1667) promulguée par Louis XIV, imposa la tenue des registres paroissiaux en double exemplaire, le second registre devant être transmis au greffe.

L’inégalité des différents registres paroissiaux pourra compliquer vos recherches généalogiques. Le contenu des actes de baptême, mariage ou sépulture ne répondait pas à une standardisation, mais à la volonté du curé de la paroisse. Il en va de même pour la qualité de l’écriture, très inégale en fonction des rédacteurs. Il faudra également vous familiariser avec les nombreuses abréviations inscrites dans ces documents. Voici par exemple celles qui peuvent être employées pour les mois de l’année : 7bre (septembre), 8bre (octobre), 9bre (novembre), Xbre ou parfois 10bre (décembre).

Les collections de MyHeritage

Afin de simplifier vos recherches, ou de débloquer une branche de votre arbre généalogique, MyHeritage publie régulièrement des collections d’état civil et de registres paroissiaux français. Les données nominatives issues de Filae, acquis par MyHeritage en 2021, sont également incluses. Les recherches peuvent se faire selon plusieurs critères : nom de famille, lieu, date ou nom des parents. 

Pour exemple, je souhaite obtenir des renseignements supplémentaires sur Florence MICOULAZ, épouse de François PELIN. En entrant son nom dans le moteur de recherche, j’obtiens deux résultats. Le premier est l’acte de mariage du couple PELIN-MICOULAZ, célébré à Attignat-Oncin (Savoie) en 1818 et qui m’indique que la mère de l’épouse se nommait Antoinette MICOULAZ. Le second résultat obtenu est son acte de baptême et ce document apporte de nombreux renseignements à son sujet.

« Baptême d’un enfant illegitime
Le quatorze may mille sept cent nonante deux est née à Oncin et a été baptisée avant midy Florence fille illegitime d’Antoinette Micoulaz native de St Beron, habitante en qualité de domestique d’h.ble Cesard Grivet Coquet à la d.e paroisse d’Oncin, laquelle a declaré verbalement à h.ble Claude Dumas et à Florence Dumas Berland après et avant son accouchement sans declaration authentique que le nommé Cesard Grivet Coquet etoit son pere, parrain a été Claude Dumas, et marraine Florence Dumas, tous les deux dud.t Oncin illiterés, ainsy est. Richard curé ».

Consulter les collections : 

France, Baptêmes et naissances 
France, Mariages 
France, Sépultures et décès 

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