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Comment démarrer des recherches généalogiques en France

Mickaël Mange

Comment démarrer des  recherches généalogiques en France

La généalogie vous permet de remonter le temps à la découverte de vos ancêtres. Cela demande de la patience, de la rigueur et un minimum d’organisation. Si vous vous posez des questions au sujet de vos origines, ou du parcours de vos ancêtres, nul doute que la généalogie vous apportera des réponses. Mais comment procéder ? Suivez ces quelques étapes pour bien démarrer.

  • Interroger ses proches 

Une des premières étapes consiste à obtenir le plus de renseignements possibles auprès de votre famille et particulièrement auprès des personnes âgées. Allez à leur rencontre, interrogez-les et notez les moindres détails obtenus, tels que les noms et prénoms des membres de votre famille, ou encore leurs dates et leurs lieux de naissance, de mariage ou de décès. Ces informations seront le point de départ de vos recherches généalogiques. Vous pourrez également recueillir leurs souvenirs d’enfance, les interroger à propos des événements marquants qu’ils ont vécu ou des traits de caractère de vos aïeux. Pourquoi ne pas en profiter pour enregistrer ces récits de vie à l’aide d’un smartphone ? Au même titre que les photos de famille, les enregistrements audio sont des archives à conserver précieusement.

Afin de vous aider à interroger vos proches, vous pouvez par exemple vous inspirer des Questions pour les membres de votre famille, qui sont disponibles dans les ressources de la Base de Connaissance de MyHeritage

  • Consulter les documents de la collection familiale 

Profitez de ces rencontres avec les membres de votre famille pour consulter les documents conservés dans les tiroirs, tels que les livrets de famille ou les extraits d’actes d’état-civil. Pensez également à des documents plus variés : les faire-part, les actes notariés, un livret militaire, les certificats ou dossiers de naturalisation, une carte d’identité ou un passeport. Avec la lecture de ces documents, vous allez pouvoir valider les informations obtenues oralement auprès de votre famille. Faites une copie numérique de ces documents à l’aide d’un scanner. Dès ce stade, il pourra être judicieux de mettre en place une méthode unique afin de nommer et de classer vos fichiers numériques : les classer par noms de famille, par personne et/ou chronologiquement, à vous de faire le choix qui vous conviendra. Cela vous permettra de mieux vous repérer au milieu des nombreux documents que vous allez accumuler. 

  • Tracer un premier arbre généalogique 

Lorsque vous aurez interrogé tous les membres de la famille et consulté tous les documents conservés, l’heure de dresser votre premier arbre généalogique sera venu. Sur une feuille de papier, sur un site web ou à l’aide d’un logiciel, à vous d’opter pour l’option qui vous convient. Commencez par inscrire votre nom et votre date de naissance. Faites de même pour votre père, puis pour votre mère. Ajoutez ensuite les noms et les dates correspondant à chacun de vos grands-parents, puis de même pour vos arrière-grands-parents, en fonction de vos précédentes enquêtes. Cela vous permettra de résumer et visualiser les informations obtenues précédemment et de passer à l’étape suivante : celle des recherches. Votre arbre ne contient que peu de noms ? Pas d’inquiétude à avoir. Gardez à l’esprit que ce premier arbre généalogique sera vite étoffé avec vos futures investigations. 

Vous recherchez un support pour votre arbre généalogique ? En vous inscrivant gratuitement sur la plateforme de MyHeritage, vous aurez la possibilité de créer votre arbre en ligne. 

  • Réaliser les premières recherches 

Pour établir une généalogie, il faut dans un premier temps se concentrer sur les trois événements principaux de la vie de nos ancêtres, que sont les naissances, les mariages et les décès. Maintenant que vous avez tracé votre arbre généalogique, demandez-vous si vous avez consulté chacun des actes d’état-civil (naissance, mariage et décès) correspondants aux évènements inscrits sur votre arbre.

– Sinon, vous commencerez par faire une demande de ces actes d’état-civil auprès des communes concernées.

– Si oui, identifiez les informations qui remontent le plus loin dans le temps : votre but sera désormais d’ajouter des générations supplémentaires. Afin d’ajouter de nouveaux noms, analysez par exemple l’acte de naissance de votre grand-père ou de votre arrière-grand-père. Les actes de naissance postérieurs à 1922 mentionnent, en plus de l’identité des parents de l’enfant, leurs dates et lieux de naissance respectifs. Si vous êtes face à un acte n’indiquant pas les dates et lieux de naissance des parents de l’enfant, vous rechercherez plutôt leur acte de mariage. Pour cela, commencez par consulter les tables décennales de la commune où est né l’enfant. Aidez-vous aussi des mentions marginales pour avancer : les dates et lieux de mariage figurent en marge des actes de naissance depuis 1897, alors que les dates et lieux de décès sont mentionnés depuis 1945. 

  • Des pistes pour vous orienter 

En France, les copies intégrales des actes de naissance et de mariage datant de moins de 75 ans ne peuvent être délivrées qu’à la personne concernée, son conjoint, ses ascendants ou à ses descendants. Si l’acte que vous recherchez (naissance ou mariage) date de moins de 75 ans, pensez à prouver votre filiation lors de votre demande, à l’aide de votre acte de naissance ou de votre livret de famille. Sachez que les actes d’état-civil des français nés, mariés ou décédés dans un pays étranger sont à demander au Service central d’état-civil du Ministère des Affaires étrangères (Nantes). Vous pourrez aussi vous renseigner sur les lieux d’origines de vos ancêtres et visiter le site web des archives départementales correspondantes. De nombreux départements ont désormais numérisé leur état-civil afin d’aider les généalogistes. Beaucoup de ressources sont accessibles en ligne, selon les départements vous pourrez consulter l’état civil, les recensements de population, les registres matricules militaires, ou encore des listes électorales. Pensez aussi à visiter les cimetières où reposent vos ancêtres : en effet, certains membres de votre famille peuvent être inhumés ensemble et vous pourrez ainsi relever de nouveaux noms et de nouvelles dates à inscrire dans votre arbre généalogique.

  • Quelques pièges à éviter 

Méfiez-vous des légendes transmises par la famille comme avoir des ancêtres nobles ou étrangers. Cherchez toujours à confirmer chacune des informations obtenues à l’aide d’archives et notez les sources consultées. Ne vous focalisez pas sur l’orthographe des noms de famille, qui a évolué avec le temps. Un patronyme pourra d’ailleurs figurer sous des orthographes différentes dans le même acte : Carus ou Carrus, Griset ou Grizet, Mange ou Menge. Les homonymes sont un autre piège à éviter. Les noms et prénoms étaient peu variés à l’époque de nos ancêtres et dans la même commune vous trouverez parfois plusieurs Jean Leblanc ou plusieurs François Martin. Attention également aux prénoms d’usage, utilisés dans la vie courante, qui étaient parfois différents des prénoms inscrits dans les registres de l’état civil.

Armez-vous de patience ! Un arbre généalogique ne se réalise pas en quelques heures. Rien de plus normal si vos journées de recherches généalogiques s’enchaînent et que vous ne trouvez plus autant de réponses. Il vous faudra persévérer, mais vos découvertes seront souvent à la hauteur de vos espérances et récompenseront vos heures de recherches. 

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